Tour du monde à la voile de 21 760 miles nautique (40 300km) en équipage, sans assistance et sans escale, le Trophée Jules Verne est un de ces grands challenges au large qui n’a eu de cesse de battre des records impressionnants, du fait de l’évolution technique des bateaux mais aussi d’équipages toujours plus déterminés. Alexia Barrier se lance à l’assaut de ce trophée avec un équipage 100% féminin. Objectif : Viser le record fin 2024 !
« The Famous Project », un Trophée Jules Verne 100% féminin
Alexia Barrier, 24ème du Vendée Globe 2020-2021, lance « The Famous Project », un Trophée Jules Verne avec un équipage 100% féminin, un défi planétaire. Cela n’aura pas été vu depuis 24 ans sur cette course ; depuis que Tracy Edwards s’engageait en 1998 sur un multicoque de 92 pieds avec un équipage 100% féminin.
La skippeuse souhaite montrer aux femmes du monde qu’il faut aller au bout de ses rêves. Après la constitution de l’équipe, il y aura des courses comme les Voiles de St Barth ; l’objectif est de tenter un record du Trophée Jules Verne fin 2024.
Outre l’aspect sportif, « The Famous Project » se veut un projet social, environnemental et pédagogique en lien avec l’association 4myplanet. L’association de Alexia Barrier est partenaire de l’Unesco et vise à préserver les océans. Elle soutient les scientifiques dans la collecte de données sur les océans à travers le monde ; Alexia équipe d’ailleurs son bateau de différents instruments de mesure. Chaque année, 4myplanet c’est aussi la réalisation de kits pédagogiques distribués à plus de 100 000 enfants de tout horizon.
« Cela fait 10 ans que je récolte des données pour les scientifiques, je suis à plus de 10 millions de données récoltées. Avec nos bateaux, nous allons dans des zones où il n’y a absolument personne et où les données sont rares et précieuses pour les scientifiques qui travaillent sur la préservation des océans, notre source de vie. Je trouve normal de contribuer à aider la recherche scientifique. Outre les balises que je vais lâcher dans les océans, je vais prélever chaque semaine, 150 ml d’eau dans une petite bouteille en verre que je rangerai avec dans le bateau. », explique Alexia Barrier.
Sources : https://4myplanet.fr/2020/12/30/largage-des-bouees-sur-le-vendee-globe/
La passion et le sport se mêlent à l’ambition d’apporter une démarche durable dans la pratique de l’activité !
Retour sur la Naissance du Trophée Jules Verne
C’est en 1985 que l’idée originale d’Yves le Cornec dit Mickey est né ; un tour du monde à la voile en moins de 80 jours, en référence au tour du monde en quatre-vingt jours de Jules Verne.
En 1990, 2 grandes victoires mêlées à l’évolution dans la construction de multicoques, ont permis d’impulser le projet vers l’avant. La victoire de Titouan Lamazou à la première édition du Vendée Globe Challenge ; et celle de Florence Arthaud, à la quatrième édition de la Route du Rhum. L’enthousiasme des marins et des sponsors a grandi grâce au succès médiatique du Vendée Globe.
Ces deux marins vainqueurs en 1990 décident d’inscrire le Trophée Jules Verne dans la lignée des grandes courses au large autour du monde ; comme le Golden Globe Challenge, le BOC Challenge, le Vendée Globe Challenge ou encore la Withbread.
C’est ainsi qu’en 1991, Florence Arthaud et Titouan Lamazou créent l’association « Tour du monde en 80 jours » ; le Trophée Jules Verne est né. C’est une épreuve ouverte à tout voilier, sans limite de taille et de nombre d’équipiers. Les navires sont propulsés par la seule force du vent et de l’équipage et toute sorte d’énergie non propulsive est autorisée. Les équipages courent d’est en ouest, en route ouverte, laissant à bâbord les trois caps, Bonne Espérance, Leeuwin et Horn. Au départ et à l’arrivée, ils franchissent une ligne imaginaire matérialisant l’entrée de la Manche, entre le Cap Lizard et l’île d’Ouessant. Le « Trophée Jules-Verne » est unique et récompensera le concurrent qui aura établi ou amélioré le record du tour du monde à la voile.
C’est en 1993 que les premiers coureurs du Trophée Jules Verne passent la ligne de départ à Ouessant. Et c’est Bruno Peyron qui, le premier, établira le record de vitesse autour du monde, bouclant son tour en 79 jours. Depuis, le temps de la boucle n’a fait que raccourcir : 74, 71, 64, 63, 50, 48, 45 et 40 jours en 2017. Ces grands gagnants du Trophée Jules Verne sont Bruno Peyron trois fois, Peter Blake, Robin Knox-Johnston, Olivier de Kersauson deux fois, Franck Cammas, Loïck Peyron et Francis Joyon.
Une sculpture de Thomas Shannon
La sculpture du Trophée Jules Verne est l’œuvre de l’artiste américain Thomas Shannon. En forme de carène, la sculpture est placée dans un champ magnétique, en sustentation dans l’espace. Ses formes sont définies par un ensemble de courbes proportionnelles aux circonférences du soleil, de la terre et de la lune ; astres dont l’influence est déterminante sur les marées et la navigation. En conjonction avec ces formes astronomiques, la longueur du bateau est définie par les dimensions humaines : sa longueur est égale à l’envergure d’un homme les deux bras étendus, et à la hauteur du même homme.
« J’ai voulu que mon travail intègre les formes, tailles et proportions des principaux éléments de l’événement : le bateau, l’humain, le soleil, la lune et la Terre ». Thomas Shannon, sculpteur, concepteur de l’œuvre.
Source : https://www.tropheejulesverne.org/histoire/le-trophee/.
Durant chaque cérémonie de remise du trophée, la sculpture est présentée au skipper vainqueur qui place l’objet dans le champ magnétique. Le bateau flotte librement. La vitrine qui protège cette magie lévitatoire est ensuite remise en place jusqu’au prochain record salué par le Trophée Jules Verne.
L’œuvre Trophée Jules Verne demeure la propriété de l’État et est conservée au musée de la Marine à Paris.
Retrouvez prochainement la tentative de l’équipage du Sails of Change.
Départ (peut-être) prévu d’ici fin Janvier 2022. Dona Bertarelli et Yann Guichard se lancent le défi de battre le record de Francis Joyon et de son équipage qui a réalisé ce tour du monde en 40jours 23h 30’ 30’’. Leur objectif est double : battre le record du tenant du titre et le faire de manière la plus écologique possible sans utilisation d’énergie fossiles.
« Nous allons relever un défi supplémentaire, puisque nous tenterons de battre le record du tour du monde sans utiliser d’énergie provenant de combustibles fossiles. Nos principales sources seront l’énergie solaire et éolienne, ainsi qu’un générateur à vélo embarqué. Nous voulons démontrer que c’est possible, » précise le skipper Yann Guichard.
Source : https://www.tropheejulesverne.org/sails-of-change-selance-sur-le-trophee-jules-verne/
Nous souhaitons à l’ensemble de l’équipage du Sails of Change de relever ce challenge pour 2022 !